Le tigre, le papillon et la pinte d'eau
Mon dernier travail réalisé à l'Académie. J'avais 14 ans. Le prof nous avait appris une technique qui consistait à verser de l'eau sur une feuille de dessin, à la manier avec dextérité tout en ajoutant quelques gouttes d'encre colorée pour obtenir le fond. Ensuite il fallait laisser sécher. Et enfin dessiner avec une plume trempée dans de l'eau de javel pour décolorer.
C'est tout ce que j'ai appris en deux ans.
Mais quoi dessiner ? Y a pas à dire, pour finir je m'ennuyais ferme. Il fallait faire des dessins de grands. Je ne savais que recopier des illustrations, des photos et il n'y avait pas grand chose à me mettre sous les yeux. Ce n'était pas une bibliothèque. En fouillant les armoires et tiroirs de l'atelier, j'ai trouvé quelques livres que j'ai feuilleté.
Dans un livre, j'ai trouvé un tigre. Dans un autre j'ai trouvé un papillon. Et voilà le résultat. C'est venu tout seul. Ca m'a semblé logique.
Sincèrement, je n'ai jamais compris la réaction du prof qui semblait s'extasier et qui me demanda comment j'avais eu l'idée de dessiner ce tigre et ce papillon comme ça. L'inspiration ça ne s'explique pas. Et si je lui avais répondu que j'avais été obligé de faire ça parce qu'il n'y avait rien d'autre à dessiner dans son atelier ?
Et la pinte d'eau ?
Ce dessin avait un frère fait d'oiseaux et que je trouvais bien moin beaux.
Cette méthode fait que, une fois sec, le fond n'aime pas l'eau.
Eau, source de vie, aide à la création. Eau, source de destruction.
J'étais le plus jeune de la classe et je travaillais sur mon dessin. A côté de moi, 5 ou 6 jeunes de 16 à 19 ans peut-être. Des jeunes que je n'ai jamais vu dessiner ou si peu, pour peu que ma mémoire me fasse défaut. Ca déconnait plus que ça travaillait.
Les tables étaient très glissantes. La pinte d'eau pour nettoyer ses pinceaux, elle glissait vachement bien sur la table. Tout en se parlant, les jeunes à côté se lançaient la pinte d'eau de plus en plus vite en la faisant glisser sur la table.
Jeux de main, jeux de vilain !
L'un d'eux lança la pinte tellement vite que mon voisin ne pu l'attraper et elle vint se renverser sur mon dessin et sur moi, accessoirement. Malgré tous les efforts du prof pour réanimer la création, tel le déluge, l'eau avait dissout l'oeuvre.
Ainsi, même ici, il fallait que certains de mes dessins soient détruits...
C'est tout ce que j'ai appris en deux ans.
Mais quoi dessiner ? Y a pas à dire, pour finir je m'ennuyais ferme. Il fallait faire des dessins de grands. Je ne savais que recopier des illustrations, des photos et il n'y avait pas grand chose à me mettre sous les yeux. Ce n'était pas une bibliothèque. En fouillant les armoires et tiroirs de l'atelier, j'ai trouvé quelques livres que j'ai feuilleté.
Dans un livre, j'ai trouvé un tigre. Dans un autre j'ai trouvé un papillon. Et voilà le résultat. C'est venu tout seul. Ca m'a semblé logique.
Sincèrement, je n'ai jamais compris la réaction du prof qui semblait s'extasier et qui me demanda comment j'avais eu l'idée de dessiner ce tigre et ce papillon comme ça. L'inspiration ça ne s'explique pas. Et si je lui avais répondu que j'avais été obligé de faire ça parce qu'il n'y avait rien d'autre à dessiner dans son atelier ?
Et la pinte d'eau ?
Ce dessin avait un frère fait d'oiseaux et que je trouvais bien moin beaux.
Cette méthode fait que, une fois sec, le fond n'aime pas l'eau.
Eau, source de vie, aide à la création. Eau, source de destruction.
J'étais le plus jeune de la classe et je travaillais sur mon dessin. A côté de moi, 5 ou 6 jeunes de 16 à 19 ans peut-être. Des jeunes que je n'ai jamais vu dessiner ou si peu, pour peu que ma mémoire me fasse défaut. Ca déconnait plus que ça travaillait.
Les tables étaient très glissantes. La pinte d'eau pour nettoyer ses pinceaux, elle glissait vachement bien sur la table. Tout en se parlant, les jeunes à côté se lançaient la pinte d'eau de plus en plus vite en la faisant glisser sur la table.
Jeux de main, jeux de vilain !
L'un d'eux lança la pinte tellement vite que mon voisin ne pu l'attraper et elle vint se renverser sur mon dessin et sur moi, accessoirement. Malgré tous les efforts du prof pour réanimer la création, tel le déluge, l'eau avait dissout l'oeuvre.
Ainsi, même ici, il fallait que certains de mes dessins soient détruits...